Depuis 1979, l’Iran est sous la coupe des mollahs, c’est-à-dire du clergé chiite. Le peuple iranien a voulu la révolution car il était exaspéré par le régime du Shah, vivant dans un luxe indécent et jugé trop proche des occidentaux, en particulier des Américains.
Cette proximité ne l’a pas empêché d’être lâché par ses alliés dont chacun sait qu’ils ne brillent pas par leur fiabilité. La France a accueilli l’Ayatollah Khomeini, chef de la révolution à distance, et les Américains ont laissé le Shah sombrer. Sans doute pour se concilier les bonnes grâces d’un vent nouveau qu’ils jugeaient inéluctable. Ce fut un bien mauvais calcul, le cynisme ne paye pas toujours.
Le Shah a fort mal manœuvré pendant les émeutes, ne sachant jamais choisir entre fermeté totale ou négociations ouvertes. Tel Louis XVI en son temps, il a fait un peu tirer sur la foule. Pas assez pour mater la révolution, trop pour négocier, autrement dit, la pire des solutions.
Après son abdication, Khomeini est revenu en triomphateur, acclamé par une foule immense. Sa main de fer s’abattit immédiatement sur le pays. L’épuration fut rude, les exécutions nombreuses. Les traditionnels opposants politiques au Shah, non islamistes dans l’ensemble, furent balayés, emprisonnés, tués. La loi islamique s’installa et, quarante-trois ans après, sévit toujours. Une fiction de démocratie a été offerte en pâture avec des élections présidentielles et législatives libres. En réalité, les candidats sont soigneusement sélectionnés et beaucoup sont écartés. De toutes façons les vrais opposants sont en prison, en exil ou se taisent. Et puis au-dessus du Président, il y a un guide suprême. C’est un ayatollah, choisi par ses pairs et c’est lui qui dirige le pays. Sa parole est rare mais décisive. Une sorte de gardien du temple, inamovible. Il n’y en n’a eu que deux depuis la révolution : Khomeini de 1979 jusqu’à sa mort en 1989, puis Khamenei depuis cette date. Un dur.
Les dernières élections présidentielles de 2021 ont permis la victoire d’un autre tenant de la ligne ultra-religieuse, Ebrahim Raïssi, ancien procureur général d’Iran…
Il a été élu grâce à une abstention massive, les électeurs, découragés, s’expriment moins : 49% d’abstentions et 14% de votes blancs, chiffres inédits depuis 1979.
Le peuple iranien s’est fait duper. Il voulait retrouver ses racines et chasser l’Amérique et non subir une dictature théocratique. Les femmes portaient volontairement le voile lors des manifestations. Aujourd’hui, beaucoup rejettent son caractère obligatoire.
La mort récente, après son arrestation, de Mahsa Amini, une Iranienne d’origine kurde a mis le feu aux poudres. Elle avait été arrêtée car « son voile était mal mis » a relaté la presse. L’affaire reste confuse mais il est clair que la mort de la jeune fille n’avait rien de naturelle. Cela se passait le 16 septembre dernier et depuis les émeutes se succèdent.
C’est dans ce contexte qu’avec l’agence Odeia, nous sommes partis visiter l’Iran en compagnie de quelques voyageurs intrépides. Après les sanctions occidentales et le covid, mais avant que la situation ne dégénère éventuellement, c’est ce qu’on appelle une fenêtre de tir pour visiter un pays réputé pour sa beauté. Et puis rien ne vaut des observations sur place pour en saisir l’atmosphère.
Téhéran telle une fourmilière
Après des formalités d’aéroport somme toute assez rapides (malgré une tentative de bakchich qui a tourné court), nous découvrons Téhéran. Dix millions d’habitants disent les livres, quinze affirme Marjan notre charmante guide.
La foule est en effet impressionnante sur les grandes artères. Bien sûr nous observons avec intérêt la façon dont les voiles sont mis. La statistique est aléatoire mais on peut estimer qu’une passante sur deux a « mal mis son voile » c’est-à-dire au milieu de la tête, voire nettement en arrière. De longs cheveux dépassent parfois jusqu’au milieu du dos. Tout cela est théoriquement interdit mais arrêter la moitié des Téhéranaises semble un peu compliqué. Nos épouses, respectueuses des consignes, ont bien mis leur foulard. L’ardeur des néophytes. C’est l’occasion de se rappeler que nos mères et surtout nos grands-mères ne sortaient jamais dans la rue tête découverte (en cheveux comme l’on disait).
Peu d’uniformes, hormis à quelques carrefours ou près de l’université, point névralgique de la contestation. Là de nombreux CRS locaux attendent, l’arme au pied. Mais Téhéran ne semble vraiment pas en état de siège et pourtant de nombreuses manifestations s’y sont déroulées ces dernières semaines. Cependant les plus dures ont eu lieu ailleurs dans le nord-est du pays, là où les Kurdes sont nombreux et dans le sud-ouest, dans une région très déshéritée appelée le Baloutchistan, près de la frontière pakistanaise. Il faut bien comprendre que ces régions, traditionnellement indociles, sont à majorité sunnite et non chiite comme le reste de l’Iran. Il y a donc un aspect religieux dans ces émeutes et pas seulement une soif de liberté et une hostilité au voile. Les Baloutches, très traditionnelles, portent d’ailleurs toutes le voile, contrairement aux femmes kurdes qui le rejettent dans leur majorité. Mais les deux ethnies sont sunnites et en opposition permanente au clergé chiite qui règne sur le pays. C’est dans ces deux régions que l’on compte le plus de morts, ce n’est pas un hasard.
Les émeutes sont donc multiformes et sont sévèrement réprimées. Il ne semble pas évident du tout que le régime soit près de sa chute mais toute prévision dans ce domaine est hasardeuse : les accélérations de l’histoire sont imprévisibles. Toutefois, les gardiens de la révolution veillent et, en cas de graves difficultés, seront là pour l’ultime répression. Les portraits du Général Soleymani sont omniprésents, dès l’aéroport. Ce stratège de haut niveau, chef des gardiens de la révolution, a été tué par les Américains, sur un ordre personnel de Donald Trump, qui ont profité d’un de ses déplacements à Bagdad. L’Iran est omniprésente en Irak depuis que George Bush a ordonné une intervention absurde visant à éliminer Sadam Hussein, dictateur corrompu et sanguinaire mais qui était un rempart contre l’islamisme. L’impérialisme américain aura fait des dégâts irréversibles au Proche-Orient.
Téhéran, soyons francs, n’est pas une ville qui mérite le voyage. Les embouteillages sont monstrueux, l’architecture sans intérêt et même pas un café pour s’assoir quelques minutes. On peut toutefois, comme à Damas, boire debout sur le trottoir un délicieux jus de grenade pressé qui est le bienvenu sous 30°. C’est l’occasion de se faire remarquer par la foule des passants : ils sont tout à fait bienveillants, nous sourient et nous gratifient parfois d’un « welcome in Iran ». Certains s’arrêtent, nous demandent d’où nous venons et nous sourient davantage, ravis d’entendre le mot Paris. Nous retrouverons cette gentillesse tout au long du voyage. La curiosité des enfants se lit sur leurs visages ravis et stupéfaits en même temps.
Au sein de cette circulation hypertrophiée, beaucoup de femmes au volant. Ce qui n’est pas le cas des deux-roues, très nombreux également, mais exclusivement conduits par des hommes avec souvent une femme ou un homme (parfois deux) juchés sur le porte-bagage.
Des livres sont à vendre sur des murets ou des étals. Les livres anti-américains sont légion avec des couvertures cocasses représentant une crois gammée sur une carte des Etats-Unis. Nietzche est aussi en bonne place. C’est l’occasion de se rappeler que la religion de l’Empire perse fut le Zoroastrisme, du nom de Zoroastre, ce personnage légendaire venu enseigner la sagesse vers 1700 avant JC. Nietzche le popularisa avec son Ainsi parlait Zarathoustra. Il reste quelques milliers d’adeptes qui ont des temples et adorent le feu.
Un monument vaut le détour, le palais du Golestan, ancienne résidence des shahs de la dynastie des Kadjars qui régna sur l’Iran de 1789 à 1925. L’architecture et la décoration sont essentiellement du XIXe siècle mais cela a beaucoup d’allure. Dans une salle, les cadeaux anglais voisinent avec ceux des Russes. Ils sont plus somptueux les uns que les autres. C’était l’époque du « grand jeu » où les deux grandes nations impérialistes s’affrontaient en Asie centrale et l’amitié de l’Iran était géopolitiquement fondamentale. En attendant de choisir, les souverains kadjars recevaient des deux côtés.
Les autres attractions sont malheureusement fermées : le très réputé musée archéologique pour cause de pénurie de touristes et surtout les joyaux de la couronne. Ils sont considérés comme les plus beaux du monde. Leur valeur est telle qu’ils servent de garantie d’Etat à la devise iranienne. La Banque qui les abrite est en travaux depuis des années. Seront-ils à nouveau visibles un jour ? Les femmes de notre groupe sont consternées.
Quittant sans regret la capitale hypertrophiée, un avion nous emmène au sud à Shiraz. Départ à 4h du matin, celui de 18h ayant mystérieusement disparu. Ça n’arrive donc pas qu’en France.
Persépolis, sur les traces de Cyrus et Darius
A Shiraz, hormis quelques jolis jardins, spécialité iranienne, et des mosquées anciennes aux superbes faïences, l’attraction est la tombe du poète Hafez. Voiles stricts et légers se mélangent, sans aucune animosité apparente. Ce n’est guère un pèlerinage, plutôt une promenade en famille ou entre étudiantes, coquettes et maquillées pour la plupart. Elles nous observent en riant entre elles.
Promenade le soir dans des rues très animées et joyeuses. Il y a le bruit et l’agitation de l’Orient, sans la saleté. Les voiries jordanienne ou libanaise pourraient venir faire un stage.
Le point noir c’est la nourriture. On ne sait d’où vient la légende selon laquelle on mange bien en Iran mais nous nous inscrivons en faux. Dans ce cas, ce sont les restaurateurs iraniens qui feraient bien d’élargir leur palette à Beyrouth, Damas ou Amann. Les menus sont strictement identiques, quel que soit l’endroit (même à 1000km de distance) ou le niveau du restaurant. Les entrées sont invariablement des crudités, toujours les mêmes, puis poulet ou mouton, trop cuits comme il se doit. Ne parlons pas des desserts. Et bien sûr pas de vin. On en trouve uniquement chez l’habitant, souvent fourni par d’habiles Arméniens (ce qui frôle le pléonasme) dont le pays est voisin et les vignes plusieurs fois millénaires.
Acceptons ce carême avant l’heure et filons à Persépolis rencontrer l’Histoire.
La cité antique fut celle des grands souverains perses Cyrus et Darius. C’était une grande civilisation, vivant tout à la fois dans le luxe et le fracas des armes. Les Iraniens en sont fiers, même si de cuisantes défaites ont jalonné une histoire tumultueuse, la plus célèbre étant celle infligée par Alexandre le Grand en 331 av. JC à Gaugamèles.
Le site est majestueux malgré le temps et les destructions. Pour des monuments qui datent de plus de cinq siècles av. JC, ce n’est pas si mal. Des tombes surplombent les ruines, gravées dans le roc, à la façon de Petra. Quelques courageux entreprennent la montée des marches sous un soleil de plomb. Nous nous égarons légèrement au retour en voulant redescendre par un autre chemin. Nous longeons un poste de l’armée d’où un officier débonnaire nous remet dans la bonne direction et nous gratifie d’un « good trip » dont il est très fier.
C’est l’occasion de se souvenir que, peu avant la chute du Shah, de somptueuses festivités furent organisées à Persépolis pour célébrer le 2500e anniversaire de l’empire perse. Ce fut grandiose mais excessivement luxueux et cela fit bien mauvaise impression auprès des Iraniens. Une anecdote fit le tour du pays : les invités de l’immense dîner offert furent traités par Maxims, le célèbre restaurant parisien alors au faîte de sa gloire. On dit même que c’est en Concorde que fut acheminé le dîner…
Non loin de là, près de bas-reliefs sculptés sur des rochers. Deux jeunes Téhéranaises discutent cheveux au vent à l’abri des regards. Nous engageons la conversation et elles nous disent en avoir assez du voile obligatoire. Elles soutiennent les manifestations mais n’y participent pas, « par peur » avouent-elles avec franchise.
Ispahan la plus belle
Nous roulons maintenant vers Ispahan, dont la beauté est réputée dans le monde entier. Nous sommes en automne et les fameuses roses ne sont plus là mais nous les retrouvons sur de nombreuses faïences. L’immense Place Royale et les plus belles mosquées du pays sont maintenant devant nous. Ce sont incontestablement des chefs d’œuvre d’architecture aux couleurs vives. Les plafonds en alvéoles sont impressionnants. Elles datent du début du XVIIe siècle, époque du règne des Safavide (avant les Kadjars), et le shah Abbas Ier avait souhaité déployer une grande munificence pour pérenniser la gloire de son règne qui fut également marqué par une grande tolérance envers les chrétiens.
C’est aussi à Ispahan que nous pouvons visiter la plus vieille mosquée du pays, datant du XIIe siècle. C’est assez beau même si cela manque de charme. Une gardienne tout en noir vient faire une remarque à notre guide sur sa robe « indécente ». C’est vrai que l’on voyait quelques centimètres carrés de sa cheville…
En sortant nous croisons des jeunes filles aux yeux faits et aux rouges à lèvres bien visibles. Cette cohabitation de deux Iran est fascinante.
Entre deux mosquées, nous traversons une cour entourée de bâtiments anciens qui se révèlent être une école coranique. Un mollah en grande tenue vient nous saluer. Il est tout sourire et parle un excellent français. Il nous vante son pays, sa beauté et son calme : c’est manifestement l’homme des relations publiques avec les Français. Un membre du groupe lui parle prudemment du voile, il répond que l’Iran ne doit pas s’orienter vers la décadence. Il se laisse volontiers photographier, nous salue et va accueillir un groupe de touristes tunisiens : comme les Iraniennes citadines, une tunisienne sur deux a son voile « mal mis ».
Détour par le quartier arménien et changement complet de décor. Plus de voile, les cheveux sont libres. Il y a un café, des églises. L’une d’elle recèle un cycle de peintures un peu naïves mais qui ne manquent pas de charme. De nombreux Arméniens sont là, des Iraniens chiites également avec beaucoup de voiles stricts. Que pensent-ils en regardant ces scènes de la vie du Christ ?
Un petit musée non loin de là, expose des photos et des explications sur le génocide de 1915. L’émotion est palpable chez les visiteurs qui regardent ces routes où abondent les cadavres de leurs frères massacrés par les Turcs et les Kurdes.
Ces Arméniens sont là depuis le XVIIe siècle. L’histoire de leur implantation est incroyable. La Perse et les Ottomans étaient, comme d’habitude, en guerre. En 1604, le Shah Abbas (toujours lui), après avoir repris Erevan aux Turcs, doit faire retraite devant une puissante armée ottomane. Il décide alors de pratiquer la politique de la terre brulée sur la terre arménienne. Tout est détruit est les habitants doivent obligatoirement quitter leur pays et s’installer en Perse. Près de 60 000 Arméniens partent. Ceux qui refusent doivent se soumettre. Pour les encourager, le Shah montre l’exemple de Djolfa, petite ville arménienne qui a victorieusement résisté aux Ottomans. Il promet de l’argent et des récompenses à l’arrivée ainsi que la construction d’une nouvelle Djolfa et la liberté de culte. Le voyage sera long et terrible et seulement 30 000 Arméniens arriveront à destination. Heureusement les promesses seront tenues et les malheureux déportés pourront vivre librement en Perse. Beaucoup y sont encore.
La visite chez le marchand de tapis emblématique d’Ispahan s’impose. Notre guide nous explique que c’est le plus important d’Iran, le plus honnête aussi et qu’il exporte dans toute l’Europe. Un virtuose nous raconte en Anglais les différentes sortes de tapis et les noms des tribus qui les fabriquent. La marchandise semble voler entre les mains d’employés parfaitement rodés. C’est de plus en plus beau et le patron finit par nous montrer un tapis somptueux, comme en on n’en voit jamais : il sourit et dit « il est un peu cher ». Combien ? 550 000€. Ah tout de même, souffle un membre du groupe, totalement ébahi.
En réalité, personne n’avait l’intention d’acheter et presque tout le monde s’est finalement laissé faire, à des prix plus accessibles toutefois. Ces grands commerçants que sont les Arméniens sont décidément immortels.
Mais comment payer avec sa carte bleue ? L’Iran est sous sanction par la grâce de l’Amérique, notre gendarme du monde si attentionné, et les paiements internationaux théoriquement impossibles. Ne vous inquiétez pas, sourit le directeur : la carte reste longtemps dans le terminal, puis un ticket sort avec la devise de Dubaï qui s’affiche. La conversion est ensuite indiquée avec le cours du jour montré à l’acheteur sur internet. Tout est parfait et Dubaï, année après année, détourne les sanctions en toute impunité. Ce ne fut pas le cas des entreprises françaises qui durent plier bagages sur injonction américaine. Mais tant qu’on se laisse faire.
Un autre groupe est présent. Ils ressemblent à des Indiens mais sont vêtus comme de stricts musulmans et arborent un fanion sud-africain. Devant cet étrange attelage, la curiosité du voyageur est la plus forte et la conversation s’engage. Ils s’avèrent être des immigrés indiens venus au XVIIIe siècle en Afrique du Sud ! Pour couronner le tout, ils sont sunnites de strict obédience. Croiser un tel groupe dans le quartier arménien de la grande puissance chiite relève tout de même de l’improbable.
Ils achètent beaucoup et cher. Le directeur sourit, les sunnites sud-africains d’origine indienne ont manifestement les moyens. Après leur départ, je ne peux m’empêcher de lui montrer les magnifiques tapis qui finiront en Afrique du Sud, que ses employés emballent déjà, et de lui demander combien vaut le lot. Il répond, ravi, « 25 000€ ». Je suis presque tenté de rattraper le petit groupe et de lui demander la nature de leurs activités professionnelles mais ce ne serait pas convenable.
D’autres visites sont encore prévus mais hélas, le voyage doit prendre fin un peu plus tôt. Les autorités iraniennes font diffuser la « confession » d’une enseignante française, prisonnière en Iran depuis le mois de mai. Elle avoue être membre des services secrets. Personne n’y croit mais le Quai d’Orsay ne veut pas risquer d’avoir à gérer d’autres otages français. Il demande le rapatriement immédiat de tous les touristes français. Odeia doit s’exécuter, nous aussi, et nous embarquons à deux heures du matin avec tout de même la satisfaction d’avoir accompli la quasi-totalité du programme prévu.
Ces enseignants sont étonnants. Ils sont présentés comme des responsables syndicaux par les médias. On peut supposer qu’ils font partie des nombreux permanents syndicaux de l’Éducation nationale. Ayant donc beaucoup de temps libre, deux d’entre eux avaient décidé de partir en Iran pour soutenir des enseignants iraniens manifestant contre le pouvoir. Cette idée baroque a eu les conséquences qu’elle devait avoir : ils se sont faits arrêter et croupissent depuis en prison. N’ironisons pas sur leur sort qui ne doit être guère enviable, mais tout de même, être aussi bête…
Ainsi se termina ce beau périple d’un petit groupe de touristes peu ordinaires, aux idées relativement homogènes et qui se reverront sûrement.
L’Iran vaut le voyage et nous n’avons pas tout vu, loin de là. Le sanctuaire de l’apôtre Saint Thadée, évangélisateur de l’Arménie, et la Mer Caspienne nous tendent les bras. Mais il faudra attendre un peu.