L’Arménie, un pays chrétien et martyr

En 314, sous l’influence de Saint Grégoire l’Illuminateur, le roi Tiridate se convertit au christianisme en même temps que son épouse et toute sa cour. L’ensemble de son armée et de ses sujets suivirent son exemple et tous se firent baptiser. L’Arménie devint officiellement le premier royaume chrétien au monde.

L’Edit de Milan datant de 313, l’Arménie, au fond, accompagnait le mouvement général du passage du paganisme au christianisme, ce qui aurait pu lui valoir une histoire chrétienne heureuse à l’ombre de son puissant voisin byzantin. C’était compter sans la présence du grand empire perse, appelé alors Empire sassanide. Soucieux de ne pas entrer en guerre contre une telle puissance, et au fond ravi d’annexer un nouveau territoire, Byzance accepta de partager la malheureuse Arménie : aux Perses les deux tiers du pays, à l’est, et à Byzance le dernier tiers à l’ouest. On l’appela le partage de 387. Il faudra attendre 1920 pour que l’Arménie retrouve une brève indépendance.

Des siècles d’épreuves et de malheurs allaient s’abattre sur le pays, mais il ne renierait jamais sa foi chrétienne. 

Un épisode historique typique atteste de cet enracinement chrétien dans l’âme arménienne. Après le partage de 387, les souverains sassanides s’étaient mis en tête de convertir l’Arménie au Zoroastrisme, religion païenne symbolisée par les autels du feu. Le clergé zoroastre s’installa progressivement dans le pays et chassa les prêtres des églises. Sous la pression populaire, les princes arméniens se révoltèrent mais furent écrasés à la bataille d’Avaraïr en 451. Déterminé, le peuple se lança dans une guérilla qui finit par décourager le tyran sassanide. L’Arménie était toujours occupée mais pouvait rester chrétienne grâce à l’opiniâtreté des fidèles.

La rupture de Chalcédoine

Les multiples controverses et hérésies qui affectèrent les premiers siècles de l’Eglise entraînèrent la rupture entre l’Arménie et Byzance.

En 431, le Concile d’Éphèse avait condamné le nestorianisme qui niait partiellement la nature divine du Christ. Vingt ans plus tard, au Concile de Chalcédoine, c’est l’hérésie monophysite qui fut condamnée pour avoir nié la nature humaine du Christ.

L’Église arménienne n’accepta pas la nouvelle rédaction de Chalcédoine sur les deux natures du Christ. A sa décharge, il semble bien qu’un problème de traduction ait joué un rôle et entretenu une confusion entre les mots nature et personne qui n’avaient pas tout à fait le même sens en Grec et en Arménien. De plus, certains historiens affirment que des Nestoriens envoyés en Arménie jouèrent un rôle de désinformateurs sur les véritables intentions du Concile de Chalcédoine. Quoi qu’il en soit, l’Église arménienne déclara s’en tenir à la rédaction d’Éphèse proclamant « l’unique nature du Verbe incarné. »

Byzance (Constantinople) essaya de faire rentrer l’Église arménienne dans le rang, en vain. En 506, le chef de l’Église arménienne se proclama « catholicos », c’est-à-dire chef d’une église nationale indépendante. On l’appelle l’Église apostolique arménienne C’est cette église qui perdure toujours en Arménie, rassemblant 90% des fidèles. Les 10% restant se partagent entre catholiques romains et protestants.

La rupture était consommée. Elle n’empêcha toutefois pas l’Arménie d’envoyer des milliers de soldats combattre les Sassanides aux côtés de l’Empereur byzantin Héraclius. Ce dernier était parti envahir le pays sassanide afin de récupérer la relique de la Vraie Croix volée à Jérusalem en 614 par les armées païennes. La bataille de Ninive en 627 vit la victoire des armées chrétiennes et le retour triomphal de la Vraie Croix à Jérusalem.

Cette alliance eut d’heureuses répercussions et un accord fut signé entre l’Église byzantine et l’Église arménienne, semblant mettre un terme au schisme.

Mais l’arrivée des Arabes musulmans et leur victoire contre les Byzantins à Yarmouk en 636 allait tout bouleverser.

L’arrivée de l’Islam

Dans un premier temps, les conquérants musulmans traitèrent convenablement les Arméniens. Ils n’étaient pas si nombreux et ne voulaient pas rajouter le front du Caucase à leurs autres objectifs : l’Empire byzantin, l’Empire sassanide et l’Afrique du Nord.

Le VIIe siècle vit alors un développement architectural et religieux de grande ampleur dans toute l’Arménie. Ce sera « L’Age d’or » avec de nombreuses constructions d’églises superbes. Beaucoup sont encore debout et leur visite constitue un enchantement.

Cependant, comme toujours, la paix de l’islam n’était que ruse et au VIIIe siècle une poigne de fer enserra l’Arménie.

Cela commença avec le massacre de la cavalerie des princes, brûlés vifs dans une église, sous prétexte d’une rencontre avec l’émir du Nakitchévan. Révoltes et répressions se succédèrent et les Arabes allaient habilement jouer des divisions entre les grandes familles arméniennes.

Mais l’Empire byzantin s’était repris après ses défaites initiales et reconquit des territoires à l’est. Les Arabes étaient affaiblis et l’Arménie en profita pour établir deux royaumes : le premier au nord, issu de la famille Bagratouni, qui se donna Ani comme capitale, « la ville aux mille et une églises ». Le second au sud, avec la famille Arstrouni qui installa sa capitale sur le lac de Van. Ani et le lac de Van sont aujourd’hui situés à l’est de la Turquie et non plus en Arménie.

Ceci se passait au IXe siècle et l’Arménie disposait alors d’une indépendance de fait qui s’accompagna d’un grand renouveau monastique.

L’empire byzantin, revigoré par l’affaiblissement du califat arabe, reprit malheureusement   son expansion vers l’est au détriment des Arméniens. C’est alors qu’ils furent battus à Mantzikert en 1071 par de nouveaux venus : les Seldjoukides. Ces turcomans, venus des steppes d’Asie centrale, allaient progressivement conquérir tout l’empire byzantin. Une branche familiale, les Otmans, fonderait ensuite l’Empire ottoman.

L’aventure du royaume de Cilicie

La Cilicie, région située au sud de la Turquie actuelle face à Chypre, fut colonisée par les Arméniens dès le Xe siècle. Ils agissaient pour le compte des Byzantins et avaient conquis ces terres au détriment des Arabes, en pleine déroute.

Après la défaite de Mantzikert, de nombreux Arméniens s’y installèrent pour fuir les Seldjoukides. Ils passèrent des alliances avec les croisés et la Cilicie, devenant la plaque tournante du commerce chrétien de l’est de la Méditerranée, connut une grande période de prospérité. 

Les villes de Tarse (celle dont Saint Paul est originaire) et d’Adana rayonnaient et les différents rois de Cilicie étaient reconnus par Rome et le Saint-Empire. L’activité religieuse fut également remarquable avec de nombreuses traductions de pères grecs mais aussi latins, ce qui était nouveau. L’art de l’enluminure atteignit son apogée. 

Cependant l’arrivée des hordes de Gengis Khan au XIIIe siècle puis celle des mameluks égyptiens eurent raison du petit royaume chrétien. Le dernier roi de Cilicie, Léon VI de Lusignan fut fait prisonnier en 1375. Racheté, il finit ses jours à la Cour de France, à Paris.

Les turcs seuls maîtres à bord

Les Ottomans chasseront progressivement les autres forces musulmanes et, au XVIIe siècle, seront seuls aux commandes.

L’Arménie était devenue une petite province du nord-est de la Turquie et subit les exactions de son maître. De très nombreux jeunes étaient enlevés pour en faire des janissaires et l’émigration frappa durement le pays. Les Arméniens s’en allèrent vers l’Europe, la Thrace ou l’ouest de l’Asie Mineure.

C’est donc à l’extérieur que les Arméniens brillèrent. Leurs grands talents commerciaux firent merveille et de très nombreux navires battant pavillon à l’Agneau pascal parcouraient la Méditerranée allant même jusque dans l’océan Indien.

Le XVIIIe siècle vit une intéressante tentative de ramener l’église apostolique arménienne dans le giron de Rome. De nombreux jeunes arméniens vinrent étudier à Paris dans une école créée pour eux par Colbert. Un prêtre arménien, revenu au catholicisme, fonda le monastère San Lazzaro au large de Venise où vit toujours une communauté de moines arméniens catholiques.

Petit à petit, subissant un affaissement progressif, l’Empire ottoman desserra l’étau autour des Arméniens. Une élite urbaine se forma et à partir de 1856 les chrétiens bénéficièrent des mêmes droits que les autres habitants de l’Empire, au bord de l’effondrement.

Ce fut le moment choisi par la Russie pour reprendre sa marche vers Le Caucase, freinée par sa défaite lors de la guerre de Crimée qui avait vu la victoire de l’alliance contre-nature anglo-franco-turque. En 1877, les troupes du Tsar occupèrent (libérèrent en réalité) l’ensemble de l’Arménie, y compris sa partie occidentale. Tous les espoirs étaient alors permis pour l’indépendance d’une grande Arménie sous la protection de la Russie.

Mais les Britanniques, soucieux de contrer la Russie par tous les moyens, passèrent un accord secret avec la Turquie pour, en échange de la cession de Chypre, empêcher la mainmise russe sur l’ensemble du territoire arménien. Ils parvinrent à provoquer la tenue du Congrès de Berlin en 1878 où, malgré les supplications des Arméniens, décision fut prise de confier à l’Empire ottoman la partie occidentale de l’Arménie d’où les troupes russes se retirèrent. Elles restèrent seulement dans la partie orientale, qui correspond aux frontières de l’Arménie actuelle. L’acceptation russe à ce plan reste un mystère.

Le génocide de 1915

Les réformes prévues dans la partie occidentale ne seront jamais appliquées : les pièces du drame sont en place. Alors que les Arméniens s’organisaient pour créer des partis politiques, les premiers massacres se produisirent. Entre 1894 et 1896, 300 000 Arméniens furent exterminés par les Ottomans. En 1908 le mouvement des Jeunes-Turcs prit le pouvoir. Leur programme islamo-nationaliste prévoyait clairement la destruction du peuple arménien, censé empêcher le renouveau de la nation turque.

Le déclenchement de la Première guerre mondiale sera l’occasion d’organiser le génocide arménien. Après les arrestations massives de prêtres, de notables et d’intellectuels qui furent systématiquement exécutés, la grande déportation fut organisée secrètement dans tout le pays ottoman. Les malheureux furent envoyés vers le désert syrien, près de Deir es-Zor. Mais la plupart moururent en route d’épuisement ou assassinés par les gendarmes ou les Kurdes, serviteurs zélés du génocide.

Ce génocide, que la Turquie refuse toujours de reconnaître, fit environ 1 500 000 morts. Plusieurs centaines de milliers d’Arméniens réussirent à fuir vers l’est, à destination du Liban ou de Damas. A Constantinople, il y eut également de nombreux survivants car la ville était trop exposée aux regards occidentaux pour que les Turcs y fussent libres de perpétrer leurs crimes.

Les cas de résistance furent rares car les malheureux ignoraient le sort qui les attendait. Il y en eu tout de même mais un seul fut couronné de succès, celui du Musa Dagh. On peut lire à ce sujet le beau roman de Franz Werfel, Les Quarante jours du Musa Dagh.

La guerre de 14-18 avait vu la victoires des Russes sur les Turcs, mais la révolution bolchévique changea tout et les troupes russes se retirèrent pour participer à la guerre civile qui commençait. 

La Turquie en profita et lança une vaste offensive contre ce qui restait de l’Arménie. Les troupes turques arrivèrent près d’Erevan mais furent finalement repoussés par des Arméniens héroïques et inférieurs en nombre. Du 21 au 25 mai 1918 plusieurs victoires furent remportées et les Turcs reconnurent l’indépendance de l’Arménie.

La période soviétique 

Cette indépendance ne dura guère : les Soviétiques et la nouvelle Turquie de Mustapha Kémal se mirent d’accord sur le tracé des frontières et l’Arménie intégra l’URSS naissante en 1922 à l’instar de ses voisins caucasiens, la Géorgie et l’Azerbaïdjan.

De nombreux Arméniens adhérèrent avec enthousiasme aux idéaux marxistes. Dans ce pays si chrétien, cela reste une énigme mais il faut bien reconnaître ce fait. D’ailleurs, une partie non négligeable de la diaspora arménienne en France fut membre du parti communiste. Toutefois la majorité resta chrétienne et soutint courageusement l’église dans sa lutte contre les persécutions de Staline. 

Symbole de cette lutte qui ne cessa jamais, le catholicos fut assassiné par la Tchéka en 1938. La seconde guerre mondiale contraignit Staline à suspendre ces persécutions et de nombreux arméniens moururent sous les coups de l’armée allemande : entre 150 000 et 200 000.

L’après-guerre sera moins douloureux et si la république soviétique d’Arménie subit la poigne de fer commune à toute l’URSS, aucune grande vague de persécutions ne se produisit.

Cette période fut le théâtre d’une avancée culturelle importante pour l’Arménie avec la construction du Maténadaran à Erevan. Plus de 15 000 manuscrits anciens rédigés en arménien y sont conservés : c’est toute la mémoire chrétienne qui est exposée, assurant la transmission de l’histoire antique puis paléochrétienne dont les orignaux grecs ont disparu dans les destructions successives de la bibliothèque d’Alexandrie.

1991 Indépendance et guerre

A la suite immédiate de la chute de l’Union soviétique, l’Arménie proclama son indépendance le 21 septembre 1991. Peu de temps auparavant, en 1988, le Haut-Karabagh avait réclamé son rattachement à l’Arménie. Cette province est une enclave chrétienne située en Azerbaïdjan. Staline avait décidé qu’il en serait ainsi, contre toute logique culturelle, ethnique et religieuse. Logiquement, les chrétiens du Haut-Karabagh proclamèrent également leur indépendance en septembre 1991.

L’Azerbaïdjan envoya aussitôt des troupes dans l’enclave et la guerre éclata entre ces deux voisins qui ont si peu en commun. Ce conflit, qui fera 30 000 morts, tourna à l’avantage de l’Arménie laquelle conquit les territoires azéris menant au Haut-Karabagh. Des mouvements de population se produisirent alors : des milliers d’Arméniens quittèrent l’Azerbaïdjan où ils n’étaient plus en sécurité tandis que les Azéris furent chassés des territoires situés entre l’Arménie et le Haut-Karabagh.

La guerre perdue contre l’Azerbaïdjan

Mais chacun savait que l’affaire n’en resterait pas là. L’Azerbaïdjan a patiemment préparé sa revanche. Aliyev, le dictateur qui a succédé à son père en 2003, se rapprocha de la Turquie. Les deux pays ont une grande divergence : la Turquie est sunnite tandis que l’Azerbaïdjan est chiite. Mais ils ont un point commun fondamental : ils sont turcomans. L’argent du pétrole de Bakou aidant, Aliev acheta en grande quantité les fameux drones Bayractar et plus globalement modernisa toute son armée. L’Arménie, beaucoup plus pauvre, ne fit rien dans ce sens, persuadée de bénéficier d’un inconditionnel parapluie russe.

Mais un évènement politique important se produisit avec les élections de 2018 qui aboutirent à la victoire de Nikol Pachinian, un libéral pro-américain. Comme tant d’autres, il se fit élire sur la foi d’un programme anti-corruption assez fumeux mais si séduisant. Son gouvernement prit aussitôt ses distances avec la Russie à la grande joie de ses amis occidentaux qui avaient déjà fait entrer le voisin géorgien dans leur sphère d’influence.

Aussi, lorsque l’Azerbaïdjan lança une attaque surprise contre le Haut-Karabah en septembre 2020, Pachinian se trouva confronté à une situation très grave : un recul des Arméniens devant les troupes azéries, la destruction de leurs chars par les drones turcs et l’absence de réaction des Russes. Ces derniers finirent par intervenir alors que les Azéris, renforcés par des milliers d’islamistes syriens envoyés par la Turquie depuis la province d’Idleb, se rapprochaient de Stepanakert, la capitale du Haut-Karabagh.

Craignant les Russes, Aliyev accepta de négocier mais une partie non négligeable du Haut-Karabagh lui revint ainsi que les territoires situés entre l’Arménie et le Haut-Karabagh qui redevint ainsi une enclave reliée à l’Arménie au moyen d’un corridor sécurisé par la Russie.

Depuis, le harcèlement azéri ne cesse pas contre le reste de l’enclave aux frontières quotidiennement menacées, sans parler des multiples exactions subies par les populations de la partie du Haut-Karabagh envahi. Quitter leurs terres fut finalement la seule solution.

Pachinian a pu méditer sur la solidité du soutien occidental que l’on a connu plus massif sur d’autres dossiers… Il y eut beaucoup de belles paroles mais, à la fin, un contrat gazier conséquent passé entre l’Union européenne et l’Azerbaïdjan montra clairement où se trouvaient les priorités occidentales.

Un avenir incertain

Aujourd’hui, l’Arménie est à nouveau en danger. La pression azérie ne s’applique plus seulement sur la partie du Haut-Karabagh restée libre, mais aussi aux frontières arméniennes elles-mêmes où les provocations sont très fréquentes.

La Russie ne laissera pas l’Arménie disparaître mais elle n’a guère apprécié le pas de danse de Pachinian vers l’occident et la Turquie n’a pas renoncé à son projet de se relier à l’Azerbaïdjan pour accéder à la Mer Caspienne et, au-delà, à l’Asie centrale où des millions de Turcomans habitent les cinq pays de l’ancienne Union Soviétique.

L’Arménie chrétienne n’a pas fini de souffrir

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