Voyage en Syrie, pays vainqueur de l’Islamisme

Damas l’hospitalière

Aller visiter la Syrie aujourd’hui relève d’un acte militant incontestable. Les embûches sont nombreuses. Tout d’abord, par la grâce des sanctions occidentales, il faut atterrir à Beyrouth, puis prendre un car pour rouler plein est, passer la frontière et arriver à Damas.

Cela ne se fait pas individuellement mais en groupe par le biais d’une agence, Odeïa en l’occurrence. Pas de groupe, pas de visas. La Syrie n’a pas fini la guerre contre le terrorisme islamiste et toute entrée sur son territoire est soigneusement examinée.

En arrivant dans la capitale syrienne, à l’animation incessante, à la circulation dense et fantaisiste digne de Beyrouth ou d’Amann, le voyageur ne semble pas entrer dans un pays en guerre. Damas n’a pas subi les grandes destructions d’Alep ou d’Homs, et la vie semble suivre son cours normal.

Mais, dès le premier jour, le même voyageur se rend compte d’un premier mal ravageur : l’effondrement de la monnaie et l’hyperinflation qui l’accompagne. Venu changer quelques centaines d’euros, il se retrouve lesté d’une cargaison pantagruélique de billets. Un euro vaut 4000 livres syriennes (ou à peu près), soit cent fois plus qu’il y a quelques années. On pourrait presque se promener dans les souks avec une brouette, ce qui évoquerait l’Allemagne de Weimar dans ses grands moments. Cet effondrement monétaire ruine les Syriens et beaucoup sont totalement découragés.

Le voyageur doit inverser ses habitudes : dépenser vite pour se délester. Un jeu d’échecs joliment nacré (les Syriens sont spécialistes) fera l’affaire, à un prix très raisonnable. La transaction est facile, sous l’œil de deux portraits de Bachar et de Poutine, fièrement affichés. Pas de marchandage ni de harcèlement d’enfants qui vous tirent les manches en tout sens comme en Afrique du Nord. Nous sommes en Syrie, le visiteur est respecté et n’est pas un tiroir-caisse.

Il est d’autant plus respecté qu’il se fait rare par les temps qui courent. Pour s’en convaincre, il suffit d’observer les mines étonnées, parfois stupéfaites, des passants et des commerçants. Des jeunes filles voilées sollicitent des selfies avec les trois dames (sur dix) de notre groupe. Elles éclatent de rire et s’en vont ravies. Des femmes non voilées, c’est ainsi que l’on reconnaît les chrétiennes, nous interpellent : « d’où venez-vous, de France ? », « Alors les touristes reviennent ? », demandent-elles pleines d’espoir. Elles ne réalisent pas que sera encore long car l’occident a décidé de punir la Syrie pour avoir vaincu des islamistes longtemps financés et armés par ce même occident.

Après un détour par les locaux de SOS Chrétiens d’Orient (notre accompagnateur est son directeur, Benjamin Blanchard), il faut aller visiter la grande moquée des Omeyades, réputée une des plus belles au monde. Et pour cause : elle fut construite par d’habiles byzantins qui ont conservé le plan d’un vieux forum romain et la façade de l’ancienne cathédrale chrétienne. L’intérieur est moins intéressant même si la promesse de la tombe de St Jean Baptiste pouvait être alléchante. Totalement islamisée, elle n’inspire guère le chrétien qui est en outre sceptique devant les maigres arguments attestant de la présence du saint en cet endroit.

Les hôtels de charme sont nombreux dans le pittoresque quartier chrétien de la ville, où les églises abondent. Nous sommes royalement traités, tout comme dans les quelques bons restaurants qui ont survécu à la crise. En revanche, le vin est uniquement libanais. Remettre les vignes syriennes en route prendra du temps.

Il faut déjà quitter Damas et le voyageur se dit qu’en Syrie, comme au Liban, l’accueil du voyageur est resté une tradition.

Maaloula la chrétienne

Laissant Damas derrière nous, il faut maintenant diriger nos pas au nord vers de hauts lieux du christianisme. Nous commençons par Notre Dame de Seidnaya, qui domine la ville éponyme. C’est un lieu de pèlerinage : on y vénère une icône de la Vierge peinte par St Luc.

Ce ne sont pas les grandes foules de Lourdes mais de nombreux fidèles de tous âges sont présents et entreprennent l’éprouvante ascension d’une longue volée de marches. Nous croisons un groupe de Syriennes qui redescend. L’une d’elles nous lance : « Quel bonheur d’entendre à nouveau parler français ici. » Certains vieux fidèles ont du mal ; il y a bien un ascenseur, mais alors ce n’est plus un pèlerinage.

Les dévotions faites devant l’icône malheureusement cachée, il est temps d’aller à Maaloula ville symbole, cruellement touchée pendant la guerre et qui tente de revivre.

Nous sommes accueillis par le père Toufic Eïd, prieur du couvent Saints-Serge-et-Baachus, l’âme du village. Il nous emmène dans son église qui fut ravagée par les djihadistes et raconte.

En septembre 2013, les islamistes d’al-Nosra détruisent le barrage de l’armée grâce à un attentat suicide et conquiert le village. L’armée reprend Maaloula quelques jours après mais doit se replier devant un afflux de renforts djihadistes de plusieurs milliers d’hommes, notamment tchétchènes. « Trois de nos jeunes sont tués, six enlevés. Mais Dieu sauva les autres : isolés par petits groupes, ils n’avaient plus aucune liaison. Tous ensemble, ils eurent la même idée : quitter leurs positions et rejoindre le centre du village. Plusieurs dizaines se retrouvèrent ainsi et purent évacuer Maaloula sans autres pertes. Pour moi, c’est le Saint Esprit qui les a inspirés. Ils seraient tous morts autrement. Les autres habitants étaient partis la veille.»

Entre pillards et djihadistes, il n’y a guère de différence et toutes les maisons furent visitées et pillées, jusqu’aux robinets et aux ampoules. Les terroristes d’al-Nosra enlevèrent ensuite les douze religieuses du couvent orthodoxe de Sainte Tècle. Le pire fut envisagé mais heureusement elles furent ensuite échangées contre plusieurs dizaines de prisonniers islamistes.

Et les six jeunes enlevés ? Le père Toufic essuie une larme : « on a retrouvé cinq squelettes au Liban. L’ADN est formelle. Ils sont enterrés ici. Le sixième, nous n’avons jamais su. » Il retrouve le sourire devant une très vieille icône : « Elle était enfouie sous les gravats du toit de l’église, les islamistes ne l’ont pas vue ».

Faut-il ici rappeler ici que l’occident a livré armes et argent au Front al-Nosra ?

Depuis, Maaloula panse ses plaies. Les volontaires de SOS chrétiens d’Orient ont reconstruit les maisons et nous passons la nuit dans les familles chrétiennes de Maaloula. Leur accueil est digne de l’orient. C’est une fête pour ces gens pauvres qui ne sortent quasiment jamais de leur village. Ils nous laissent leur lit (ce n’est pas négociable) et nous échangeons de menus cadeaux qui scelleront cette amitié entre chrétiens qui ne parlent pas la même langue. Les trois petits garçons qui s’appellent bien sûr Serge, Baachus et Georges, nous dévorent des yeux. Nous regrettons de ne pas avoir apporté de jouets.

Après une douche spartiate dans une salle de bains où les impacts de balles sont là pour nous rappeler ce que ces chrétiens ont vécu, il faut partir. La maman, Elain, verse une larme et nous souhaite la bénédiction de Dieu.

C’est maintenant Alep, autre ville martyre qui nous attend.   

Alep la martyre

Depuis l’autoroute Damas-Alep, un petit détour s’impose vers le monastère de Mar-Moussa. L’inégalé guide de Georges Pillement (Liban, Syrie et Chypre inconnus) paru en 1971 n’incite guère à la visite : « abandonné et bien délabré mais où des pèlerins se rendent encore le jour de la Saint Moïse, le 28 août. »

Mais depuis il y a eu l’action étonnante d’un jésuite italien, le père Paolo Dall’Oglio. Etudiant à Beyrouth puis à Damas, il découvre ce site somptueux, devenu inaccessible. Il réhabilite les bâtiments, notamment la chapelle, ornée de belles fresques, et aménage un magnifique et très long escalier qui permet d’accéder au monastère.

Lorsqu’éclate la guerre, en bon jésuite, il prend le parti de la « rébellion »  (terme unanimement employé en occident pour éviter d’appeler un chat un chat). Il quitte la Syrie en 2012. L’incroyable se produit alors : il revient clandestinement en juillet 2013 et se rend à Raqqa, capitale de l’Etat islamique pour négocier la libération d’otages occidentaux. On ne reverra jamais le malheureux et l’on reste confondu devant tant de naïveté. Ah les jésuites…

L’autoroute M5 qui nous emmène à Alep n’a été que récemment rouverte. Depuis 2012, une longue portion entre Hama et Alep était tenue par les sympathiques sbires d’al-Nosra (rebaptisé, si l’on ose dire, Hayat Tahrir al-Cham tant les crimes attachés à al-Nosra étaient légion). Une offensive de l’armée syrienne, appuyée par l’aviation russe, permit sa libération en février 2020, repoussant les terroristes plusieurs kilomètres à l’est. La banlieue d’Alep fut aussi dégagée permettant à la ville de ne plus être sous le feu des mortiers islamistes.

La ville peut enfin souffler. Elle a tellement souffert. Les destructions sont monstrueuses. Des rues entières sont jonchées de gravats, des kilomètres d’immeubles réduits à l’état de carcasses fantomatiques. Ce tragique spectacle est d’autant plus poignant que les immeubles non effondrés (criblés de balles tout de même) laissent entrevoir la beauté disparue d’Alep, la plus belle ville de Syrie.

Les combats ont été terribles, on le sait. Les plus beaux souks d’Orient ont été ravagés, les coquettes maisons du quartier chrétien défigurées et pillées. Mais, symbole de victoire, l’antique citadelle se dresse, magnifique sous le soleil. Les islamistes n’ont jamais pu la conquérir malgré des années de siège.

Le mythique hôtel Baron, qui accueillit le gotha mondial, vaut le détour. Fermé depuis 2012, il est resté dans son jus, sentinelle d’un glorieux passé. Même le bar n’a pas bougé, alignant ses bouteilles et l’on imagine De Gaulle buvant un verre avec Agatha Christie et Lawrence d’Arabie, des habitués du lieu.

Des 300 000 chrétiens, il n’en reste plus que 30 000. Ruinés pour la plupart. Alep est donc perdue ?

Mgr Jeanbart balaye ce défaitisme. Ses 78 ans et la guerre n’ont en rien entamé son énergie. Le patriarche de l’église grecque-catholique a fait reconstruire ses bâtiments ravagés. Il célèbre la messe dans une église rénovée et nous fait l’amitié de dire en français une partie de son sermon.

Ce lointain descendant du célèbre corsaire, nous reçoit avec affabilité et nous remercie d’être venus en Syrie. Il sait toute la désinformation à l’œuvre en occident sur cette guerre qui restera le plus grand djihad des temps modernes : « Vos évêques ont été très gentils avec moi : ils m’ont invité en France pour que je m’exprime sur la Syrie. J’ai dit la vérité sur la guerre. » Avec un sourire malicieux, il ajoute : « Alors ils ne m’ont plus jamais invité… »

Mgr Jeanbart croit en l’avenir des chrétiens syriens. Nous doutons un peu : issu d’une famille de douze enfants, il est le seul de ses frères et sœurs à vivre en Syrie. C’est un symbole terrifiant. Mais il garde l’espérance et nous sommes admiratifs. C’est lui qui a raison. Il faut maintenant laisser Alep la martyre pour aller vers la vallée des chrétiens et le Crac des chevaliers

Les gardiens de la chrétienté

Quittant Alep et le merveilleux Mgr Jeanbart, nous roulons vers la vallée des chrétiens où aucun islamiste n’a pu pénétrer.

Auparavant, un détour par Homs et Hama s’impose. Homs aussi a terriblement souffert de la guerre. Sur des kilomètres, des carcasses d’immeubles éventrés nous accompagnent. Le centre-ville chrétien a également subi bien des dommages et si l’église Mar Elias est restaurée son cimetière témoigne de l’ignominie des islamistes : toutes les croix des tombes ont été méthodiquement brisées. Le prêtre nous montre fièrement le beau tombeau de St Elian et un cycle de fresques découvertes par hasard en 1974. Le symbole de la ville est l’Eglise de la Ceinture de la Vierge. Remise à St Thomas par la Sainte Vierge, elle fut ensuite divisée et l’on retrouve des fragments en plusieurs endroits du monde dont Homs. Elle est soigneusement cachée et l’on ne peut la voir. Mais on sait qu’Elle est là.

Ambiance différente à Hama, ville où les islamistes sont chez eux. Beaucoup de femmes ont le visage entièrement couvert mais nous croisons aussi des chrétiennes et des alaouites têtes nues. Hama connut une grande révolte islamiste menée par les frères musulmans en 1982. La répression fut impitoyable et le bilan fut au moins de 30 000 morts. On prête à Hafez el-Assad ce mot terrible et prémonitoire : « Nous sommes tranquilles pour trente ans ».

Il faut maintenant aller dignement fêter les gardiens de la chrétienté : des combattants tout d’abord et le Crac des chevaliers ensuite.

Deux villes symbolisent l’héroïque résistance de volontaires chrétiens que les islamistes ne purent jamais vaincre : Mhardeh et Sqelbieh. Deux hommes hors du commun ont rassemblé des centaines de volontaires et organisé la résistance : Simon Al Wakil et Nabel Al Abdalla. C’est ce dernier que l’on devait rencontrer à Sqelbieh. Il se fait excuser : il a dû partir avec ses hommes dans le désert combattre des résidus de Daech car l’hydre a encore des soubresauts. Nous lui pardonnons…

D’autres combattants nous reçoivent. Pendant des années, ils se sont battus pour défendre leur ville sous les bombardements et les assauts furieux d’al-Nosra,  cette sinistre milice ravitaillée en armes et argent par le Qatar, l’Arabie Saoudite, la Turquie, les Etats-Unis et la France. Honte sur nous.

Ils nous montrent fièrement l’église qu’ils sont en train de construire. Sa coupole fait penser à celle de la Basilique Sainte Sophie, en plus petit … Un combattant, colosse barbu avec une croix tatouée sur l’avant-bras, sourit : « C’est quand Erdogan a transformé Saint Sophie en mosquée que nous avons eu l’idée de cette coupole et du nom de notre future église, Sainte Sophie bien sûr. »

Cette église est destinée à rendre hommage aux 178 combattants chrétiens de Sqelbieh morts au combat. Chacun aura sa plaque.

On construit donc encore des églises en Syrie et ces hommes n’ont aucunement l’intention de partir vers les chimères de l’occident. Mgr Jeanbart a raison : il faut garder l’espérance.

Une illustre gardienne de la chrétienté nous attend maintenant : la forteresse symbole des croisades, le Crac des chevaliers.

C’est un spectacle grandiose. Occupée quelques temps par les islamistes, elle fut libérée par l’armée syrienne et n’a pas trop souffert des combats. C’est avec émotion que nous franchissons la porte et visitons ces formidables remparts, ces salles voutées, intactes, immenses et la chapelle avec son étonnante chaire en pierres.

Nous passons devant un assemblage de dalles en ayant une pensée pour les soldats syriens qui furent égorgés à cet endroit. Au loin nous apercevons le donjon du Chastel-Blanc, avec qui le Crac échangeait des signaux. La chute du Crac eut lieu en 1271, par traîtrise et jamais par la force. Nous saluons les cinquante derniers moines-soldats qui défendirent jusqu’au bout celui que Lawrence d’Arabie qualifia de « plus beau château du monde ».

Palmyre, la perle

Ayant appris que Nabel était parti combattre dans le désert (voir notre article précédent), nous ne fumes guère optimistes sur nos chances d’aller visiter Palmyre, elle-même située dans le désert. Des maquis de Daech sévissent entre Palmyre et l’Euphrate, le terrain accidenté, parsemé de trous et de grottes, permettant de multiples caches.

De plus, le camp américain d’al-Tanf, installé au mépris du droit international au sud du désert abrite de nombreux ex-combattants islamistes qui effectuent parfois de mystérieuses sorties. L’aviation russe les a même bombardés une fois (voir notre article du 23 avril 2021).

L’autorisation fut pourtant accordée et notre car, après un long détour pour trouver de l’essence dans un hangar improbable (la chasse à l’essence est vrai sport dans ce pays écrasé par les sanctions américaines), partit affronter bravement les 210 kilomètres qui séparent le Crac de Palmyre.

La légendaire cité allait enfin se révéler à nous. Mais les terroristes de Daech ont occupé le site à deux reprises pendant plusieurs mois et se sont livré à leurs occupations favorites : tuer, piller et détruire.

Le crime le plus emblématique fut la décapitation publique du directeur des antiquités de Palmyre, Khaled al-Asaad, le 18 août 2015. C’était une sommité mondiale qui avait consacré sa vie au site près duquel il était né. Il avait refusé de le quitter lors de l’avancée des nouveaux barbares et fut affreusement supplicié sous les yeux atterrés des habitants forcés d’assister à cela. Il avait 83 ans et son corps, pendu par les bras, resta longtemps exposé.

Plusieurs temples et tombes furent détruites à l’explosif, notamment le fameux temple de Bel, une pure merveille dont il ne reste à peu près rien. La fameuse arche, qui illustra de nombreux livres sur Palmyre, fut également rasée. Quant au musée, qui abritait des pièces rarissimes, il fut intégralement vidé. Tout a été transporté en Turquie, plaque tournante des trafics, pour alimenter le marché clandestin des œuvres d’art volées et remplir les caisses des terroristes.

Mais il en reste assez pour que Palmyre reste une visite inoubliable. La fameuse colonnade est intacte et ses pierres prennent une délicieuse teinte blonde sous le soleil du désert. C’est un spectacle unique qui vaut le voyage à lui seul. Nous nous promenons dans les travées du théâtre et cheminons des heures entre colonnes et portiques. Oubliée pendant des siècles, protégée par les sables, la perle du désert n’a pas livré tous ses secrets et la plus grande partie du site reste à découvrir.

Quelques blindés légers russes longent les colonnes et les soldats nous saluent, heureux de croiser des voyageurs. Palmyre n’a plus guère de visiteurs et pourtant la base russe construite à côté est un gage de sécurité. Des hélicoptères nous survolent de temps en temps.

Un colonel syrien, monté dans notre car, nous accompagne, tout sourire. Lui aussi est heureux de voir des Français revenir dans son pays. Il nous montre des photos de cadavres de djihadistes, tués ici-même, et d’enfants soldats, indonésiens affirme-t-il, qui sont venus du bout du monde se faire sauter dans le désert syrien…Ce djihad international fut d’une incroyable ampleur et c’est à l’honneur de la Russie d’avoir empêché sa victoire. C’est le moment de penser au Lieutenant Prokhorenko, mort en héros à Palmyre, dont le sacrifice émut toute la Russie.

Le soleil décline, il faut partir car la route est longue jusqu’à Beyrouth.

A la frontière, nous saluons, un peu émus, Benjamin Blanchard, directeur de SOS chrétiens d’Orient, infatigable accompagnateur de ce très beau voyage. Il nous laisse prendre notre avion de 2h30 (la Syrie se mérite) et repart à Damas poursuivre sa tâche immense : aider les chrétiens d’Orient.         

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